L’Orchidée, Danse et Musique Vivantes - Quelques textes
L’Orchidée, Danse et Musique Vivantes - Quelques textes
1 janvier 2012
« ...En l’errance nomade, de site en site... en quête de motifs d’une insaisissable figure... » Présentation du projet 2012
L'Orchidée, Danse et Musique Vivantes
“Danses pour ceux qui sont là...”
Projet 2012
Présentation
« En l’errance nomade,
de site en site... en quête de motifs
d’une i n s a i s i s s a b l e figure... »
Tel est le titre du projet que portera L’Orchidée en 2012.
Il se déclinera en 7 propositions distinctes, soit 10 spectacles différents en 11 dates, mettant en oeuvre la participation active de 15 artistes différents :
5 danseurs ou danseuses: Sarah Nassar (danse d’expression butô, Cie Mélusine -Toulouse), Denès Debrei (Cie Kobez - Toulouse- Voïvodine(Serbie)), Juan Jimena (Rama Flamenca - Colomiers), Myriam Zoulias (butô- Le Groupe du Vent - Genève) et Roland Paulin (L’Orchidée, danse et musique vivantes - Toulouse)
6 musiciens : Masako Ishimura (flûtes traversières), Etienne Rolin (flûtes traversières en ut, basse, et bansouri), Grégory Daltin (accordéon de concert), Rébecca Féron (harpe), Jean Christophe Décéa et Thierry Di Filippo (oud -luth),
2 porteuses de chant : Pascale Fauveau, Christine Bonnays
2 lectrices : Christine Bonnays, Malika Gessinn
1 conteur : Amid Bériouni (Cont’Acte).
En voici une présentation linéaire succincte:
Quand partent les baleines... (-I, II, III...) est le titre de l’un des «Contes de la Tchoukotka» magnifiquement raconté par l’écrivain tchouktche Iouri Rytkhéou. Là aussi il y est question de la relation primordiale des humains avec les autres habitants du monde qui les entourent, et du devenir possible de ses relations... et de la relation possible de ces récits avec le déploiement en situation d’une danse, portée par deux danseurs...
Distribution: Sarah Nassar (danse d’expression butô ), Roland Paulin (danse); Masako Ishimura (flûtes traversières), Rébecca Féron (harpe -... II);
Christine Bonnays (lecture et chant).
Samedi 21 janvier 2012 (20h30), samedi 17 mars (20h30), dimanche 7 octobre (18h)
Les jardins du nomade... (-I, II...) Le titre de ce projet est l’emprunt du titre d’un livre rare qu’a consacré une anthropologue canadienne à certains groupes Aborigènes d’Australie de la région des Balgo Hills - ou Wirrimanu, suivant la toponymie locale- une communauté aborigène située aux confins nord du désert de Gibson, au sein du «désert occidental». Cet énoncé est celui qui traduit et synthétise le mieux les fils conducteurs qui ont conduit et tressé les faisceaux de préoccupation qui ont sous-tendu à l’émergence de cette proposition... «A l’école» de la culture traditionnelle contemporaine des Aborigènes d’Australie, et ce à travers la découverte de leurs peintures, et la lecture et l’étude des passionnants écrits de Barbara Glowczewski, l’une des grandes anthropologues françaises, spécialisée sur ce sujet, la question posée de la survie alimentaire de «l’homme premier», dans une relation «écologique» et donc durable à la Terre, Terre «première» (et de toute évidence existentielle nous concernant: «dernière»), Terre «ancestrale», s’il en est, sachant aujourd’hui pertinemment que «l’intrusion de Gaïa», dont parle la philosophe épistémologue belge Isabelle Stenger, ne promet pas forcément qu’elle puisse le demeurer encore longtemps, «ancestrale», pour nos descendants, compte tenu des menaces qui pèsent sur elle du fait de nos modes de vie et des modèles outrageusement consuméristes qui nous sont continûment proposés... La question posée d’envisager des alternatives à une logique productiviste ambiante et à l’aveuglement qui l’accompagne... la question également posée de comment faire sens à plusieurs, sans imposer de rapports de domination, en demeurant de pleins-pieds dans l’ouverture et la fluidité de la relation, d’une relation vivante en constante transformation et devenir... et la question posée des outils pour travailler sur de telles «bases»... la question posée, enfin, de l’inter-relation fertile du point de vue du déploiement d’une danse, qui peut exister, qui peut opérer entre le tracé gestuel de motifs picturaux, l’énonciation de paroles narratives, descriptives, explicatives, ou poétiques, et la modulation d’un souffle portant à l’émergence d’un chant... C’est un peu là ce à quoi nous nous sommes attelés avec l’élaboration et la réalisation de cette proposition qui se déclinera en plusieurs volets, dont les deux premiers seront présentés cette année 2012
Distribution: Sarah Nassar (danse d’expression butô et lecture), Pascale Fauveau (chant et lecture), Roland Paulin (danse et lecture).
Dimanche 8 avril (18h): Rhizomes d’igname, samedi 17 novembre (20h30): Miel sauvage.
...
Sur la terre en friche. D’après une prose poétique de Gôzô Yoshimasu, avec en préambule la lecture d’un fragment de Kottô, de Lafcadio Hearn.
Distribution: Roland Paulin (danse), Malika Gessinn (lecture en prose) et Masako Ishimura (flûtes traversières).
Dimanche 12 février (18h)
Rêv’évolution: un conte ouvert... La vie est ainsi faite qu’il se produit parfois des «frottements artistiques» plus ou moins improbables qui donnent des résultats insoupçonnés; C’est comme cela que Amid Bériouni, conteur de son état, généreux et ouvert s’il en est, a suscité une rencontre entre musique, danse, poésie et conte, qui nous a donné à tous l’envie de continuer dans cette belle aventure...
Distribution: Amid Bériouni (conte) et Roland Paulin (danse);
Rébecca Féron (harpe), Jean Christophe Décéa (oud -luth), Masako Ishimura (flûtes traversières).
Samedi 5 mai (20h30) en partenariat avec Toulouse Conte.
La guêpe et l’orchidée-I : Suggeré par Félix Guattari et emprunté à Proust par le philosophe Gilles Deleuze via les explications de L’éthologue Rémy Chauvin, cet énoncé parle de la rencontre entre deux êtres foncièrement différents en termes de «double capture de codes», et de «développements a-parallèles»... Depuis quelques années que Denès et moi nous nous croisons dans la vie, il fallait bien que l’on se rencontre sur la scène... Ce projet en sera une belle occasion.
Distribution: Denès Debrei (danse), et Roland Paulin (danse); Masako Ishimura (flûtes traversières) et Grégory Daltin (accordéon).
Dimanche 27 mai (18h)
Poèmes croisés en quatuor... : Après un cheminement de 8 spectacles réalisés en commun en 2011 avec le danseur flamenco d’action toulousain Juan Jimena, il aurait été dommage de perdre le fil... C’est ce à quoi nous allons nous efforcer en poursuivant en 2012 cette hybridation étrange au sein d’un même spectacle de deux modes d’expression par la danse si dissemblables, mais qui ont la danse et l’intuition aigüe de l’être-en-situation en commun... Les poèmes que nous croiserons pour l’occasion seront des poèmes de Roberto Juarroz choisis par Juan Jimena, et des poèmes respectivement de Jacques Dupin et de Roger Munier choisis par Roland Paulin. Et cela, en croisant également le dialogue inédit de deux grands musiciens du Oud, le luth classique arabe...
Distribution: Juan Jimena (danse flamenco d’action) et Roland Paulin (danse); Jean-Christophe Décéa (oud - luth) et Thierry Di Filippo (oud - luth).
Samedi 9 juin (20h30)
De nul lieu et du Japon... Ayant porté et réalisé quelques très beaux projets dans la région entre 1995 et 2000, le Groupe du Vent a suivi son cours en de multiples circulations à travers le monde, jusqu’au Japon, en Chine, et en Corée... S’ils sont installés aujourd’hui à Genève, le contact que nous avons gardé nous a permis de les accueillir en novembre 2011 à Toulouse pour deux représentations de leur spectacle-performance: Folie qui dans le silence; Leur proposition d’envisager de poursuivre le tissage de la relation entre nos deux structures par la réalisation commune d’un spectacle, nous semble intéressante et en pleine correspondance avec notre démarche d’ouverture et d’entretissage actif de relations artistiques vivantes avec d’autres artistes porteurs de démarches artistiques fortes et singulières...
L’un des soubassements de ce projet sera vraisemblablement le croisement de fragments poétiques choisis par Myriam Zoulias (le Groupe du Vent), et extraits du Nô «Yorobushi» de Motomasa, dans la traduction de Armen Godel, et d’un choix par Roland Paulin de poèmes de Jacques Dupin, extraits de son recueil intitulé: De nul lieu et du Japon.
Il est envisagé que la présentation de ce spectacle soit associée à une conférence sur le Nô de Armen Godel, artiste genevois, comédien, metteur en scène et traducteur de nombreux Nô, qui pourrait venir à Toulouse à cette occasion...
Distribution: Myriam Zoulias (butô), Roland Paulin (danse); Masako Ishimura (flûtes traversières), Etienne Rolin (flûtes en ut, basse, bansouri).
Samedi 27 octobre (20h30) et dimanche 28 octobre (18h).
Roland Paulin, décembre 2011.