Monique
Petit et Roland Paulin,
de la compagnie
ÇLĠOrchideÈ...
Danser la vie
LĠOrchide,
danse
et musique vivantes,
6
rue du caillou
gris.
Avec
ceux
qui
sont
l ;
Ç Ereignis È
du
jeudi
14
avril.
*
Cet
essai, travers mots,
pour
prendre
date.
Mieux entrer,
voir,
entendre, et dire
cette
exprience,
ce
travail de la danse.
Simplement
lĠinscrire,
si
cĠtait
possible.
LĠexprimentation
dĠun homme, dĠun tre humain
accompagn,
et seul,
qui se
tient
entre
lui-mme et le monde ;
En va-et-vient
de soi
au
monde.
*
Il
danse, et ce nĠest
pas
si
simple
Ç danser È
?
Vivre,
dplier,
connatre,
ses
propres espaces
de
lumire.
SĠimmerger
dans
ses filiations ;
descendre
boire son puits,
une
source.
Chaque
pivot a
sa
racine, a son hiver ;
accomplir
un retour
aux
nergies de la terre.
Monter dans
ses branches,
le ciel
des
bras,
les
processus en cours.
Latralement,
et tout
autour,
explorer
les
solidarits possibles.
Trancher
les solitudes
en soi,
apprivoiser
ses
vrits, ou
sa vrit.
*
Logique
de vivant ;
forces
et formes
participant
du vgtal, de lĠanimal,
et de
lĠhumain.
Silhouette
une et multiple ;
arborescence
travaille
de
tropismes.
Figure
animale et mobile ; dans
lĠinstinct,
la sensualit
de ses
territoires, et de ses
dplacements
possibles.
Et tout
autant,
humanit
natre ;
dans la
prsence, le don,
et
lĠoubli de ses gestes.
*
Rcoltant
un flux
de
choses belles,
subtiles,
ou fragiles.
Une eau
vivante,
qui
fuit
travers
doigts.
Une eau
dj
mmoire,
dj dure ;
autre
soi-mme exorcis ?
ou quĠil
exorcise ?
Prendre
la main dĠune eau ;
lĠeau des
rivires,
qui vont
travers soi.
*
Quand
la cuillre tourne
une
boule th
dans la
thire,
une
turbulence, un tourbillon, se cre.
En
interne,
quelque
chose,
se disloque.
Il en
sourd parfois
un
langage,
une
pulsation,
un
rythme ;
Un feu
de mtal refroidi
dans la
bouche,
un
Ç toc-toc È obstin, que
deux
coques claires mtronoment.
*
Elans,
ides, projets ;
tous les
prolongements de soi sĠouvrent ;
un
printemps survient,
qui
traverse, et propulse.
Laisser
sĠinventer
des dehors, prouver
des
chemins,
canaliser
des nergies.
Face
au
devoir
incessant
de
natre.
Entre
repli,
retrait,
spirale,
ouverture et
aventure.
Trouver
la mesure
exacte,
la
juste voilure. sans
enfermement.
*
JĠai
clign des yeux pour
ne plus
voir, et la fracheur
de voir
nouveau ; voyant
ce qui
ne peut se voir.
Humilit
dans
les genoux rentrs ;
volont
dans la plante
des
pieds.
Un
geste
immobile
qui,
assurment,
danse.
*
Pour
parler
de
lĠtre-en-danse
faut-il
omettre
le pronom sujet ?
Il est,
parfois
sur
scne,
lĠoubli ;
Ou,
retir
dans
lĠombre
de la scne.
Lgitimant
un lieu abstrait,
souvent vertical ;
jet au centre
de lĠhumain.
En
bordure
des carrs de la terre et des cercles,
lumineux
et friables,
de la vie.
*
Regardant,
je mĠassoupis ;
repos,
je regarde encore.
Quoi de
plus
ncessaire
que
Ç danser
la vie È ?
Prfrer
lĠtre
lĠavoir, retrouver
lĠÏil neuf,
une lgret.
En dialogue
avec
les jointures du monde,
le vide
mdiant,
centre
et source.
Une
mobilit vivante
est
possible,
qui dissout
les point cardinaux.
Jean-marie DELORME
14-04-05 > 4-05-05
( ref.
: danser la vie1 )